Les signes que nous avons choisis sont des pétroglyphes, vénézuéliens évidemment. Gravés par l’homme dans la pierre, ils nous précédent et témoignent, à leur manière, de la capacité des hommes à comprendre, au fil des siècles, et respecter humblement, le lieu où ils s’établissent et vivent, pour accoucher de son essence ; c’est la culture, une représentation du monde, et une alimentation au goût singulier.
Ainsi le vin est totalement lié à la mémoire, « mémoire personnelle du BUVEUR, de sa subjectivité, du souvenir de cette subjectivité- et d’une mémoire commune, parce que aussi mémoire d’un terroir, qu’il exprime sous la forme d’un goût en constante évolution, […] , porteur d’une identité collective, de l’histoire d’une civilisation locale et de son rapport à sa nature propre.
Le terroir est donc aussi universel que local.
Forme géométrique plus abstraite, elle est censée représenter l’univers, le système astrologique dans lequel évolue son auteur, autrement dit l’environnement naturel dans lequel il vit et dont il se nourrit.
C’est donc la tâche du vigneron que de tendre à exprimer au mieux l’essence, le caractère des lieux où la vigne plonge ses racines. C’est le vin, fruit de notre travail, produit culturel s’il en est, source de convivialité, qui doit rapprocher les hommes (regardes les « petits bonhommes »), et témoigner de la singularité de ce lieu, de son caractère, et peut être de celui du vigneron.
L’interprétation des « jumeaux unis » revêt toujours un caractère spéculatif, mais celle qui est faite aujourd’hui correspond assez bien à ce que nous souhaitions transmettre : la représentation du monde et sa bonne marche passe par l’équilibre entre les paires opposées : masculin/féminin, ciel/terre, jour/nuit, toujours en harmonie.